Collectif Minuit 12 : quand la danse sensibilise au changement climatique

Collectif Minuit 12 : quand la danse sensibilise au changement climatique

À la croisée de l’art et de l’environnement, le Collectif Minuit 12 réinvente l’engagement écologique. Ce groupe, composé de danseurs passionnés, utilise le mouvement comme langage universel pour alerter sur l’urgence climatique. Leur approche pluridisciplinaire mêle performances scéniques, vidéos virales et collaborations musicales.

Leur vidéo anti-EACOP, réalisée avec Camille Étienne, a cumulé 860 000 vues, prouvant l’impact de leur démarche. Comme l’explique Pauline Lida, cofondatrice : « Le corps et le mouvement sont nos outils principaux ». Une philosophie qui transcende les supports artistiques.

Leur futur spectacle « Écume » promet d’amplifier cette voix engagée. En partenariat avec des acteurs comme reseauBeep.fr, ils visent à toucher un public toujours plus large, mêlant esthétiques variées et messages percutants.

Points clés à retenir

  • Fusion unique entre danse contemporaine et activisme écologique
  • Vidéos virales comme leviers de sensibilisation
  • Collaborations artistiques pluridisciplinaires
  • Approche inclusive pour toucher divers publics
  • Spectacles engagés à suivre de près

Minuit 12 : un collectif hybride au service du climat

Collectif Minuit 12 fondatrices engagement climatique

Naissance d’une alliance artistique où la danse épouse les combats climatiques. En 2021, Pauline Lida, Jade Verda et Justine Sène fondent le collectif pendant leurs études en sciences sociales. Leur objectif ? Défier les normes d’un système qu’elles jugent destructeur.

La genèse d’une démarche artistique et activiste

Dès janvier 2022, le trio passe à l’action à temps complet. Leur triple compétence – photographie, théâtre et gymnastique – forge une identité unique. « À 25 ans, j’ai choisi l’art comme arme politique », confie Pauline Lida dans un entretien.

Leur manifeste, « À plusieurs, ça va aller », résume leur vision : transformer l’anxiété climatique en énergie collective. Une collaboration avec le musicien Worakls illustre cette synergie, mêlant sons électro et mouvements percutants.

Pauline Lida, Jade Verda et Justine Sène : portraits des fondatrices

Trois femmes aux parcours complémentaires portent ce projet. Pauline, photographe, capture l’émotion ; Justine, comédienne, apporte la narration ; Jade, gymnaste, structure la gestuelle. Au cœur de leur démarche : l’urgence d’agir.

Leur transition vers l’activisme professionnel témoigne d’une génération refusant l’immobilisme. En quelques années, elles ont su imposer leur voix, des campus universitaires aux plateformes internationales.

La danse comme vecteur d’engagement écologique

Danse engagée pour le climat

Le langage du corps devient une arme poétique contre l’urgence climatique. Avec une moyenne d’âge de 24 ans, ces artistes transforment l’anxiété environnementale en énergie créative. Leur approche ? Une fusion inédite de locking, waacking et danse contemporaine.

Transformer l’anxiété climatique en mouvement créatif

Leur méthodologie est audacieuse : traduire les rapports du GIEC en chorégraphies. Comme lors de la performance « Récifs » sur la place du Châtelet, où les mouvements évoquaient la disparition des écosystèmes marins. « Nos gestes racontent ce que les mots ne peuvent exprimer », explique une participante.

La vidéo « Désobéir », avec Jade Verda, illustre cette démarche. Vue 200 000 fois, elle mêle hip-hop et théâtre gestuel pour dénoncer l’inaction politique. Un appel à l’engagement qui résonne auprès des jeunes générations.

Des esthétiques diversifiées pour toucher tous les publics

Leur force ? Une stratégie d’inclusion par la diversité. Ateliers participatifs, projets comme « Entrelacs » (120 danseurs amateurs mobilisés) : chacun trouve sa place. Personnes valides ou en situation de handicap, tous les corps sont mis en lumière.

Cette polyvalence stylistique crée un dialogue universel. Du public novice aux initiés, leur art brise les barrières. Comme le résume un témoignage : « Ils rendent l’écologie tangible, presque palpable. »

Projets marquants : de la scène aux réseaux sociaux

Leur engagement prend des formes multiples, alliant créativité et impact. Chaque projet est une invitation à repenser notre relation avec la nature. Entre performances immersives et contenus digitaux, ils bousculent les codes de l’art engagé.

Écume : un conte visuel sur notre lien à l’eau

Ce spectacle explore la fragilité des écosystèmes aquatiques. Une scénographie innovante combine mapping vidéo et mouvements fluides. « L’eau est notre miroir, elle reflète nos excès », souligne un des danseurs.

Leur collaboration avec des scientifiques a permis d’intégrer des données réelles. Les chorégraphies traduisent la pollution des océans et la raréfaction des ressources. Un lien artistique puissant entre l’humain et son milieu.

La collaboration choc avec Camille Étienne contre EACOP

Leur vidéo virale a marqué les esprits. En partenariat avec la militante Camille Étienne, ils dénoncent le projet pétrolier EACOP.

« Quand l’art rencontre l’urgence écologique, les messages portent plus loin »

Retour sur ce succès :

  • 860 000 vues sur Instagram en deux semaines
  • Une chorégraphie inspirée des rapports du GIEC
  • Des costumes fabriqués à partir de matériaux recyclés

Océan : le court-métrage avec Bloom pour les aires marines

Avec l’ONG Bloom, ils alertent sur la protection des aires marines. Seulement 0,1% de ces zones sont réellement protégées en France. Le bioacousticien Olivier Adam a contribué en intégrant des sons de baleines pollués par l’homme.

Trois mois de tournage en Normandie ont donné naissance à ce projet poignant. Une œuvre qui mêle danse sous-marine et images choc. Pratiques artistiques et données scientifiques s’y entrelacent avec force.

Leur approche continue d’évoluer, prouvant que l’art peut faire quelque chose face à l’urgence climatique. Une culture de l’engagement qui inspire depuis plusieurs années.

Une approche inclusive et féministe

Une nouvelle approche mêlant danse et féminisme émerge pour sensibiliser. Cette démarche s’ancre dans les luttes historiques des femmes des années 1980, tout en innovant par des formats participatifs.

Workshops participatifs et désobéissance civile joyeuse

70% des participants sont des femmes. Les ateliers en extérieur, comme celui de Juzan dans les Pyrénées, transforment l’espace public en scène éphémère. « La danse ne doit pas être élitiste », insiste Jade Verda.

Le projet Magma a réuni 200 artistes de rue. Une méthodologie unique :

  • Exercices de mouvement inspirés du waacking (héritage LGBTQ+)
  • Dialogues corporels sur les inégalités
  • 85% de nouveaux publics touchés

Embrace the base : hommage aux luttes féminines

Cette pièce rend hommage aux combats pour l’égalité. Justine Sène y explore le waacking comme langage de résistance. « Ces gestes portent une émotion et une histoire », confie-t-elle.

Un tableau comparatif révèle l’impact des actions :

Projet Participants Public touché
Ateliers urbains 120 Local
Magma 200 National
Embrace the base 15 International

Ces initiatives dessinent un futur où l’art sert les causes sociales. En une année, elles ont changé des vies et bousculé les normes.

Conclusion : l’art comme levier pour un avenir durable

En 2023, les performances hybrides redéfinissent l’engagement écologique. Avec 860 000 vues générées et des projets comme Écume, l’impact est tangible. Depuis 2010, les mouvements artivistes ont évolué vers des formes plus inclusives.

Comme le souligne reseauBeep.fr : « Nous transformons la complexité en actions concrètes pour les professionnels du bâtiment durable ». Une synergie entre innovation artistique et solutions techniques.

« Chaque geste artistique est un pas vers le avenir« , rappelle Pauline Lida. Pour agir, découvrez leurs prochaines dates de tournée et ateliers participatifs. L’art demeure un outil puissant pour la transition.